Le Songe de L'Araignée

Jean-Marc COLLIN

Bijoux en Macramé et Maroquinerie cousue main

Tout petit j’étais déjà fasciné par le travail des artisans. J’aimais entrer dans les ateliers, ou parcourir les vitrines de créateurs…

Voire naître des pièces belles et délicates de mains habiles, de gestes précis… en partant de matières premières brutes, m’ a toujours impressionné. Au tout début de ma carrière, n’ ayant pas suivi d’ études artistiques, je me suis vite senti sur la mauvaise route…
Après quelques expériences professionnelles non concluantes, je suis parti sur un long chemin initiatique qui m’ a emmené sur plusieurs continents (je comprendrai plus tard que ce chemin initiatique ne s’ arrête jamais). En Afrique surtout, je me suis intéressé au travail artisanal, à ce talent créatif, accentué par le manque de moyens matériels, d’ outillage… C’ est certainement le continent qui m’ aura enseigné le plus sur ce que peut être le travail manuel au sens propre.
A la recherche d’ une vocation ou de savoirs- faire, j’ ai été successivement cordonnier, puis musicien, puis luthier,Coordinateur de festivals, ou de projets humanitaires, avant de revenir vers l’ artisanat …
En Irlande, mon autre pays de cœur, je me suis arrêté devant l’ étal, à même le trottoir, d’ un artisan Bolivien. Cet homme  travaillait a créer de magnifiques parures en macramé. Impressionné par sa patience et la beauté de ses œuvres, je lui ai demandé de m’ initier à son art. Ce qu’il fit avec plaisir pendant quelques heures, là, par terre, derrière son stand. Je ne revis jamais cet homme, mais ne l’ oublierai jamais… Comme je n’oublierai jamais les rencontres (Merci Guillermo, Nolwenn…) qui au fil du temps m’ auront confortées dans l’ idée qu’un projet de carrière ne  s’ arrête pas à la liste non exhaustive proposée sur nos bancs de l’école. A ce moment là, j’étais loin d’imaginer vivre du macramé, et passer des journées entières sur tant de détails minutieux,… à pratiquer autant de gestes répétitifs.

Le Songe de l'Araignée
Jean-Marc COLLIN
 
 

Premièrement, l’art du macramé consiste à combiner des successions de noeuds entre eux pour créer des couleurs ou des volumes. Nous le retrouvons partout, soit en ornementation, décoration de maison, soit en utilitaire (filets de pêche, hamacs)… Les spécialistes en matière de bijoux en macramé se situent en Amérique Latine.
J’ utilise un fil de sellerie très résistant, et mon outillage est très basique. Des ciseaux, une aiguille, une pince et un briquet, suffisent a réaliser toutes mes pièces. Cela me pemet de créer n’ importe où… dans un train, sur les marchés, au bord d’ un cours d’ eau…
En 2012, de retour en France après 20 ans de voyage, je décide de tenter l’aventure en me consacrant au macramé a plein temps. Je me suis fait absorber par le coté méditatif de ce geste (d’ où le nom « Le Songe de l’Araignée »), et y retrouve la satisfaction de créer des pièces esthétiques… Sur le point émotionnel, je dis souvent que faire du macramé me procure des sensation très proches de celles que me procuraient la pratique d’ un instrument de musique, ou de toute autre ativité méditative.
Toutes les pierres semi-précieuses que j’utilise, je les ai  choisies une pas une pour leur esthétique au Radjastan. Les Rajhastannais sont réputés pour la taille et le polissage des pierres. Ça m’a permis d’ y trouver des pierres du monde entier, sans pour autant avoir a faire le tour de la planète. Je ne m’attarderai pas ici sur leur propriétés car je n’ ai pas assez étudié le sujet. Vous serez donc dirigés vers un lien de lithotérapie pour tout ce qui concerne leurs vertues.
Enfin depuis quelques années, je travaille avec Coraline, dans son atelier de maroquinerie. Je retrouve une matière que j’ai côtoyée en début de carrière. Mes sacs sont créés avec des cuirs d’équipement, de tannage végétal. J’ai choisi la couture à la main car j’aime son rendu artisanal, et ça me permet de travailler avec des cuirs épais et proposer une gamme robuste. Ces outils appartenaient  à Brian, son père, qui était lui même maroquinier. Je fais aussi les teintures à l’eau, pour apporter des reflets et des dégradés à l’aspect final.

Je vous emmène avec moi ?

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